Encore une embûche sur la route du Clemenceau
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Un dernier obstacle, et le Clemenceau achèvera sa longue agonie au Royaume-Uni. (REUTERS) |
La préfecture maritime de Brest a confirmé mercredi la découverte «d’algues brunes» cultivées en Bretagne et de crépidules d’une espèce différente de celles présentes dans le biotope britannique. La coque sera donc «grattée début janvier», ce qui ne devrait pas «prendre plus de quatre jours», a précisé la préfecture. Ce nettoyage s’inscrira dans le cadre des travaux de préparation de la coque, suspendus pendant les fêtes, qui reprendront début janvier. L’ex-fleuron de la marine française est désormais attendu à sa destination finale «le 25 ou le 26 janvier», après environ quatre jours de remorquage.
Mi-décembre, le port de Tees et Hartlepool avait annoncé qu’une étude de la rivière Tees - que le navire doit brièvement remonter - et du bassin où il doit être démantelé, avait révélé une profondeur insuffisante.Des opérations de dragage avaient immédiatement été lancées. Ce contre-temps permettra donc d'avoir «un peu plus de temps pour draguer un peu plus profondément».
La coque Q790 -nom administratif de l’ex-Clemenceau- est reléguée au fond de la base militaire de Brest, après un périple de 18.000 km en 2005 et 2006 entre Toulon, l’Inde où il devait être initialement démantelé, puis la Bretagne, sur fond de polémique autour de la présence d’amiante à son bord. La société Able UK a été retenue en juillet 2008 par le ministère français de la Défense pour démanteler le navire dans son chantier de Hartlepool. Une association britannique locale, qui avait déposé un recours en justice pour empêcher la venue du navire, a été déboutée quelques semaines plus tard mais cette procédure avait retardé le transfert de l’ex-porte-avions.
Liberation.fr avec source AFP - 25/12/2008