Ex-Clemenceau. Solidarité avec les écologistes anglais
La déconstruction de la coque Q790, confiée au chantier britannique Able UK, n’est pas du goût des écologistes anglais. Ce qui conforte la CGT des marins, Mor-Glaz et AEDD dans leur volonté de démantèlement français.
L’annonce
d’une plainte déposée, au nom d’une association écologiste
britannique, contre le chantier Able UK, pressenti pour la déconstruction
de l’ex-porte-avions Clemenceau, ne pouvait que faire réagir l’association
Mor-Glaz et la CGT des marins, qui se battent pour que cette opération
s’effectue en France et, de préférence, à Brest. L’avocat
mandaté par l’association britannique pour ce dépôt de
plainte, M e Kevin Sullivan, est entré en relation avec la CGT des
marins le 30 août et, deux jours plus tard, avec Mor-Glaz. Il voulait
s’informer sur les éléments attestant que la France pouvait
prendre en charge la déconstruction de l’ex-Clemenceau. De fait, que
ce soit Veolia environnement, à Bassens, près de Bordeaux, avec
Europlasma Cofal (spécialiste du désamiantage)
le groupe Suez France qui était prêt à effectuer le démantèlement
à Cherbourg et plus près de nous le groupe Brest Force Plus,
les candidats à la démolition ne manquaient pas. Sans compter
le groupe Van Heygen, une société franco-belge qui pouvait traiter
l’ancien porte-avions dans le port de Gant.
Point de vue unanime
La France disposant des moyens de démanteler, dans de bonnes conditions
environnementales et sociales, l’ancien fleuron de la marine française,
il n’est donc absolument pas nécessaire de confier cette coque à
un chantier qui n’est pas prêt. Et qui de surcroît, ainsi que
le souligne Christian Bucher, a été condamné, fin 2007,
à 22.000 £ (environ 30.000 €) d’amende pour non-respect de l’environnement
et de la réglementation sur l’amiante. Roger Abiven, d’AEDD, abonde
dans ce sens et se réserve la possibilité de déposer
plainte, à son tour, au nom de l’association. Jean-Paul Hellequin,
de son côté, rappelle le rapport de Marguerite Lamour qui avait
cité les ports français prêts à effectuer ce travail.
Affaire à suivre donc.
Le Télégramme - 08/09/2008