Clemenceau. Les travaux se poursuivent à l'intérieur et à flot
La préparation avant dépollution du Clemenceau se poursuit à Hartlepool depuis maintenant quatre mois. Mais les grandes manoeuvres n’ont pas commencé. La grande porte devant refermer la darse n’est toujours pas achevée.
Un représentant du comité de vigilance autour de l’Ex-Clemenceau s’est rendu en Angleterre la semaine dernière pour s’assurer de la bonne marche du chantier de démantèlement. Accès
au site réglementé |
Arrivée du Clémenceau au chantier Hartlepool, le 15 février dernier. |
La
grande porte toujours en chantier
La grande porte qui devait venir refermer la bassin huit semaines après
l’arrivée du porte-avions est toujours en travaux malgré l’assurance
de directeur du chantier , Peter Stephenson, d’assécher pour fin avril
le bassin qualifié de véritable cale sèche par le patron
de la compagnie. Autre retard à l’allumage, le traitement des produits
polluants qui devait s’effectuer par la route. L’autorisation n’a finalement
pas été délivrée. le chantier devra faire appel
à un bateau citerne pour reccueillir les effluents et produits liquides
qu’il faudra évacuer de la coque. Les défenseurs de l’environnement
anglais commencent également à pointer du doigt l’impact des
rejets éventuels à la mer si le navire finit par être
traité à flot.
Grogne
des habitants
Autre
difficulté qu’à du contourner le chantier : la réaction
de la population locale à propos des conditions d’hébergement
des ouvriers polonais appelés en renfort sur le chantier. Ils étaient
logés dans des locaux de plate-formes pétrolières en
passe d’être démantelés. La réaction de la population
a permis d’améliorer les conditions d’hébergement de cette main
d’oeuvre importée. "Nous aurions aimé accéder au
chantier pour nous faire une idée précise des conditions de
travail" ajoutait à son retour Roger Abiven, l'un des défenseurs
du démantèlement du Clemenceau à Brest, "mais la
direction nous a confirmé par écrit que ce n’était actuellement
pas opportun".
"Pas
le moment" non plus pour la Marine
Pour Jacques Cléguer, le responsable démantèlement des
navires qui suit de près le Clemenceau pour le compte du service de
soutien de la flotte, "le chantier avance normalement". Mais il
ne souhaite pas s’exprimer davantage sur l’avancée des travaux. "J’estime
que ce n’est pas le moment" a t-il ajouté hier après-midi.
Site Internet - Le Télégramme - 02/06/2009