Ex-Clemenceau. Bye bye Q 790 !
Plus de cent journalistes à suivre l'arrivée du Clem' en mai 2006. Moins de dix pour son départ hier et même pas TF1, ayant préféré aller filmer la neige ! Une sortie par la petite porte pour un épilogue néanmoins historique.
On n'y
croyait plus! Prévu à l'origine à la fin 2007,
le départ de la coque, administrativement nommée Q790,
n'a pas eu lieu avant les fêtes de Brest 2008, malgré
la promesse martelée par la ministre de la Défense de
l'époque. Il faut dire que le morceau de 32.000t a été
dur à avaler sur le plan du marché européen nécessitant
d'innombrables autorisations administratives. |
Depuis son retour de son périple indien en 2006, l'ex-Clemenceau sera resté 32 mois à Brest, la ville où il a été construit à la fin des années 50. Photo Eugène Le Droff |
Attendu
dimanche matin
Pris en
remorque, hier, un peu avant midi, le Clemenceau est attendu ce week-end dans
le nord-est de l'Angleterre, après 1.400 km effectués à
10 km/h de moyenne. Les conditions météo sont plutôt favorables.
Les compétences de son remorqueur, l'Anglian Earl, sont incontestées.
Il est comparé à l'Abeille Flandres pour ses lignes et à
l'Abeille Bourbon pour sa puissance, opérant régulièrement
en Manche et en Mer du nord. La coque devrait être prise en charge,
dimanche matin, par des remorqueurs et des pousseurs portuaires, à
proximité immédiate du site de démantèlement d'Able
UK.
Un
chantier d'un an
L'opérateur
qui va démanteler là son premier gros navire se donne un an
pour faire le travail. Les ouvriers devront commencer par construire une grande
porte qui viendra fermer la darse naturelle. Le bassin devra ensuite être
asséché, vidé de ses boues et recouvert d'un revêtement
calcaire. Une tâche qui n'effraie en rien le patron du chantier anglais
qui envisage de démanteler en parallèle les quatre navires américains
en stand-by depuis 2003.
Stéphane
Jézéquel
Le Télégramme - Finistère
- 04/02/2009