Ex-Clemenceau. Il risque encore de rater la marée
En 2009, le Clemenceau devrait bien finir par quitter le quai brestois qu’il occupe depuis plus de 30 mois. La Marine espère le faire décoller pour la marée de fin janvier. Pas gagné.
S’il
y avait un référendum « pour ou contre le traitement
du Clemenceau en Angleterre ? », il est fort à parier
qu’une bonne partie de la population se prononcerait pour son départ.
Globalement, tout le monde est pressé de voir cette vieille
coque partir, de voir se refermer cet interminable dossier, d’en finir
avec un bateau pour lequel, une fois n’est pas coutume, on a essayé
de bien faire. Tout le monde semble aussi en avoir assez de ce vieux
Clem’ qui a déjà beaucoup coûté au contribuable. |
L’ex-Clem’ risque de rester en rade au moins jusqu’à la mi-février. (Photo d’archives Le Télégramme) |
Les
militants d’AE2D l’ont encore rappelé la semaine dernière. En
plus du premier recours contre l’autorisation d’exportation accordée
par la Drire-Bretagne, ils en préparent un deuxième contre l’autorisation
d’exportation de matériel militaire. Et gardent leur dernière
cartouche : un référé suspension qui clouera le bateau
à quai pour au moins quelques jours supplémentaires. En tout
état de cause, la prochaine grande marée visée par la
Marine sera difficilement la bonne. Surtout si l’un ou les deux recours déposés
par l’association sont retenus par la justice française...
Si la météo veut bien
Alors, si c’est râpé pour la marée de janvier, il faudra
attendre la mi-février pour des coefficients à nouveau suffisants.
Mais il faudra également que la météo soit de la partie
tout au long du trajet, estimé à quatre jours avant de toucher
le Nord-Est de l’Angleterre. Au bout du compte, l’épopée du
Clemenceau n’est pas terminée. Cruel et curieux destin pour un navire
qui n’a justement pas été jeté en pâture à
un chantier indien ou coulé, sans sommation, dans une fosse abyssale.
Stéphane
Jézéquel
Le
Télégramme - Brest - 05/01/2009