Algues vertes. Yvette Doré s'explique
«Un trafic incessant de camions et tracteurs»
Puis, le maire évoque l'évacuation
de l'encombrant produit : «Oui, il y a un trafic incessant de camions
et tracteurs sur les petites routes communales, ce qui oblige à une
certaine prudence des véhicules. Ce trafic ne cessera que lorsqu'il
n'y aura plus d'algues. Fort heureusement, cette année, la solidarité
intercommunale fait que les algues vertes sont acceptées bien au-delà
du territoire d'Hillion et nous ne pouvons que nous en réjouir. Elles
s'en vont à Trégueux, Lantic, Ploufragan et même Dol-de-Bretagne
(35)».
«Avez-vous d'autres solutions ?»
Yvette Doré poursuit, «Oui,
nous demandons l'engagement aux exploitants agricoles, maraîchers,
qui acceptent de libérer la plate-forme et d'utiliser ce compost
en substitut des engrais chimiques», avant d'affirmer et interroger,
«Non, le bilan écologique de ces opérations n'est certes
pas satisfaisant, mais avez-vous d'autres solutions ?» Le maire pose
ensuite les risques sanitaires que l'inaction entraînerait, «Certes,
nous pourrions baisser les bras et laisser toutes ces algues dans la Baie
pour qu'elles continuent de proliférer, comme cela a d'ailleurs été
le cas toutes ces dernières années. Nous pourrions, en effet,
les laisser pour que les gaz qui s'en dégagent continuent d'être
un fléau pour la santé publique. Oui, nous pourrions prendre
le risque de voir un enfant tomber dans une couche d'algues en décomposition,
mais voyez-vous, ce n'est pas là notre conception de la responsabilité
d'élus. Je sais qu'au-delà des nuisances que cela peut produire
dans les villages traversés par les camions, la population d'Hillion
est solidaire des habitants de la Grandville, les premiers touchés
par ce sinistre».
Les intertitres sont de la rédaction.
Le Télégramme - Hillion - 06/07/2009