Finistère. Mention bien en développement durable
76 sur 100: le conseil général du Finistère a obtenu la mention bien en développement durable, attribuée par une agence spécialisée. L'opposition trouve que le jury a noté large...
À l'heure des résultats du bac, le conseil général du Finistère vient lui aussi d'avoir sa note, 76 sur 100, attribuée par la société privée BMJ Ratings. Créée au lendemain du Sommet de Rio, cette agence s'est spécialisée dans la notation des collectivités dans le domaine du développement durable. Selon elle, le Finistère figure parmi les meilleurs élèves. Parmi
les trois premiers labellisés |
Les commentaires des spécialistes ont été assortis de quelques recommandations, notamment le lancement d'une politique plus offensive dans le domaine de l'eau. |
Lancer le critère impact-carbone
Le problème avec le développement durable, c'est qu'il est encore plus difficile à noter qu'un devoir de philo au bac. L'agence BMJ Ratings a donc procédé à des dizaines d'entretiens et d'évaluations en tout genre pour éclairer le conseil général sur son action. Avant de lancer le second programme pour les années 2010-2014, Pierre Maille a, en effet, souhaité que des intervenants extérieurs, spécialisés dans ce domaine, viennent lundi apporter leur éclairage au cours d'une session spéciale du conseil général. Qu'il s'agisse des dirigeants de MBJ ratings, de l'universitaire Maurice Baslé ou de Jean-Claude Pierre (ex-Eau et Rivières), spécialisé lui aussi dans le développement durable, le département du Finistère est sur la bonne voie et très en avance sur la plupart des départements français. Tous trois ont cependant apporté quelques recommandations : une meilleure implication des agents et de la population à cette démarche de développement durable ; le lancement de l'impact-carbone pour toutes les actions du département ; une politique plus offensive dans la problématique de l'eau ou encore le lancement d'un prix du développement durable pour les communes du Finistère.
«Un
fourre-tout»
Les
commentaires élogieux (notamment de la part de Jean-Claude Pierre qui
ne nous avait pas habitués à cela !) ont toutefois fini par
hérisser l'opposition qui, par la voix de Michel Canevet et surtout
d'Agnès Lebrun, a fini par trouver que tout cela ressemblait à
un grand exercice «d'autosatisfaction» et à un «fourre-tout»
avec «plus de paroles que d'actes».
Tout en reconnaissant que le Finistère a été précurseur,
la maire de Morlaix haussa le ton face à Richard Ferrant, voyant une
pointe de «mépris» dans les propos du conseiller général
de Carhaix qui venait d'opposer «la modernité du sujet et l'archaïsme
des propos de l'opposition».
Pas de quoi contribuer au réchauffement de la planète, mais
assez pour mettre du piment dans une séance qui fut somme toute assez
consensuelle. Le Finistère pourrait même être département-pilote,
avec ses deux parcs (marin et terrestre) et sa démarche de développement
durable si la problématique de l'eau ne venait sérieusement
troubler l'image
René
Perez
Le Télégramme - Finistère
- 08/07/2009