Écologie. Le Clan du néon éteint les lumières à Brest
«Contre le gaspillage d'énergie et le gavage
publicitaire», les membres de ce collectif font la chasse, la
nuit, aux luminaires allumés en continu par certaines enseignes. |
En Bretagne, en plus de celle de Brest, le Clan du néon posséderait des déclinaisons à Lannion, Lorient, Nantes, Pontivy et Rennes. Photo A. D. |
«Pas
des extrémistes»
«Nous ne sommes pas des extrémistes», tempère Romain,
«activiste» la nuit, étudiant dans le tourisme culturel
le jour. Il se souvient de «quatre à cinq sorties» depuis
la naissance du Clan du néon à Brest. Et de son premier luminaire
éteint, celui d'un hôtel. Sauf que le traité fondateur
du collectif prévoit de ne pas s'attaquer aux commerces ouverts, «signalant
leur présence», comme les bars ou les pharmacies de garde. «Nous
n'avions pas lu la charte!», sourit Vincent. Leurs cibles privilégiées?
Les agences immobilières et les banques. Et, s'ils n'ont que peu de
risques de se faire interpeller, ne commettant aucune réelle dégradation,
ils évitent soigneusement de croiser les patrouilles de police. Au
cas où...
Les
«Portes de Guipavas» dans le collimateur
Brigitte Élard, responsable du magasin Perle de bain, a retrouvé,
hier matin, un flyer collé sur sa vitrine. Car les «chasseurs»
ont «sévi» chez elle, signant volontairement leur geste:
«Ce sont de doux rêveurs». La galerie où est implanté
Perle de bain se situe sous des arcades: sans lumière, «cela
fait coupe-gorge». Reste que pour le Clan du néon, l'éclairage
public suffit amplement. Cette vision, ses membres tenteront de la partager
au cours de la réunion qu'ils envisagent d'organiser prochainement
avec des commerçants, des représentants d'associations écologistes
et la municipalité. D'ici là, d'autres sorties sont programmées:
les «Portes de Guipavas», plus connues sous le nom de zone du
Froutven, sont dans leur collimateur, avec leurs 37.000m² d'enseignes.
Mais il faudra commencer par faire des «repérages», dixit
Vincent.
Contact: http://clanduneonbrest.over-blog.com
Aurélien
Douillard
Le
Télégramme - Finistère - 12/02/2009