Électricité. La Bretagne à l’abri de la grande panne ?
Avec
la venue du froid, RTE (*) a invité les Bretons à diminuer
leur consommation d’électricité. La Bretagne, ne produisant
que 7 % de l’électricité qu’elle consomme, risque-t-elle
de se retrouver un jour plongée dans le noir ? |
La production d’électricité à partir d’énergies renouvelables (solaire, éolien, méthanisation...) pourrait assurer un tiers de la consommation. |
Forte
hausse de la consommation
Mais alors que la Bretagne se trouve de plus en plus éloignée
du centre de l’Europe, Gilles Petitjean n’a pas écarté la possibilité
de coupures généralisées dans certaines zones, à
certaines heures. Notamment en hiver, le matin de 8 h à 10 h et de
18 h à 20 h à des horaires où la demande est la plus
forte. « La consommation d’électricité augmente plus fortement
en Bretagne que dans d’autres régions françaises », remarque-t-il.
La
situation est-elle irréversible ?
Quelles alternatives pour la région ? « Faut-il construire une
centrale nucléaire en Bretagne ? », a interrogé Lionel
Buannic, l’animateur du débat. Prudent, le représentant de l’Ademe
a donné un avis personnel : « Compte tenu des conditions environnementales
et techniques requises, l’implantation d’une centrale nucléaire en
Bretagne est peu envisageable. De façon plus générale,
en France, on constate qu’Areva et EDF sont plutôt dans une logique
de rénovation et de renforcement de l’existant ». Soit. Mais
de quels autres moyens d’actions peut disposer la région ?
Trois
gisements
« Le premier gisement, c’est d’économiser l’énergie »,
insiste Gilles Petitjean. Le plus difficile, restant sans doute à modifier
les comportements. « En 2030, en tenant compte de la croissance démographique,
on pourrait économiser un tiers d’énergie ». Autre piste
avancée, la production d’électricité à partir
d’énergies renouvelables (solaire, éolien, méthanisation...)
qui pourrait assurer un tiers de la consommation, le dernier tiers étant
issu des énergies conventionnelles.
(*) RTE exploite, entretient et développe le réseau public français de transport d’électricité.
Cathy
Tymen
Le
Télégramme - Quimper - 12/12/2008