Jardin partagé de Bellevue. Un terrain de discorde
La présentation du projet de jardin partagé de Bellevue, samedi, a été plus agitée que prévu. Des riverains ont manifesté leur opposition en termes parfois acerbes.
Doit-on continuer à parler de «jardin partagé» quand l'implantation de celui-ci se heurte à la réticence du voisinage immédiat ? La question mérite d'être posée à Bellevue, où le projet de création imminente d'un tel espace, porté par Vert le jardin et plusieurs partenaires (*), en bordure du boulevard de l'Europe, entre les rues de Saint-Brieuc et de Rennes, fait des vagues. Plusieurs riverains, dont le balcon offre une vue plongeante sur cette pelouse, craignent de perdre une parcelle d'intimité et de voir l'endroit se transformer en friche plutôt qu'en un éden pour les jardiniers, les collégiens et les écoliers qui seront amenés à le fréquenter. Ils ont manifesté leur désaccord lors d'une réunion publique qui s'est tenue, samedi matin, à l'emplacement futur dudit jardin. Trop
près des balcons |
«Des jardins partagés, OK, mais pas sous nos fenêtres!», ont répondu les riverains à Michel Campion, de Vert le jardin (à gauche). |
Le
déplacer vers la rue de Saint-Brieuc
Pour
la première fois confronté à une situation conflictuelle,
Michel Campion, responsable de Vert le jardin, a expliqué la démarche.
«Depuis deux ans, nous avons sillonné le quartier et vu plusieurs
terrains, le choix s'est porté sur cet espace. Des affichages ont été
effectués. De nombreuses personnes ont eu vent du projet». La
volonté de Jacqueline Héré, maire adjointe de Bellevue,
est d'apaiser les tensions. «Tous les résidants ne sont pas opposés
au projet, nous allons communiquer sur le principe des jardins partagés.
L'idée est de le maintenir sur ce site, en le déplaçant
de quelques mètres vers la rue de Saint-Brieuc, de manière à
ne pas gêner les habitants de la rue de Rennes». La réponse
définitive devrait intervenir dans les prochaines semaines. Le projet
prévoit douze parcelles individuelles de 50 m² et trois collectives
plus vastes, un point d'eau et un cabanon.
(*) Mairie et maison de quartier de Bellevue, Claj, des habitants.
Le Télégramme - Brest - 23/02/2009