Algues vertes. Le conseil réagit à l'actualité récente
Lors
de la séance du conseil municipal qui s'est tenue, lundi soir, à
la mairie, les élus ont réagi à l'actualité récente
sur le front de l'environnement et de la qualité de l'eau.
Nicolas Kerdraon, adjoint, au nom du conseil, a lu un communiqué: «Notre
commune est sinistrée depuis de très nombreuses années,
comme chacun le sait, par les marées d'algues vertes. Bien que le problème
soit vieux de quarante ans, la situation n'a pas évolué et les
taux de nitrates dans les rivières sont toujours les mêmes. Notre
commune a ainsifait la une à de nombreuses reprises, avec notamment
divers reportages (...), sans que cela ne soulève de haut-le-coeur
particulier aux hauts responsables locaux et aux principaux acteurs du tourisme
des Côtes-d'Armor. Aujourd'hui Thalassa s'intéresse à
d'autres parties de la côte et soudain tout le monde s'agite et s'insurge.
Il semble donc que le problème des marées vertes et sa publicité
soient plus dramatiques à certains endroits qu'à d'autres et
nous le déplorons. Nous considérons pour notre part que les
journalistes de Thalassa font leur travail et que la politique de l'autruche
et le déni ne font en aucun cas avancer les choses (...)»
Carence
de l'Etat et responsabilités du maire
L'élu
a aussi évoqué l'invitation, il y a quelques jours, de la préfecture
«à prendre toutes les mesures de sécurité vis-à-vis
du danger représenté par les émanations de sulfure d'hydrogène
issues de la putréfaction des algues, alors que ce danger est connu
depuis de nombreuses années. L'État, dont la carence dans ce
dossier a été reconnue devant les tribunaux et à Bruxelles,
signale ainsi particulièrement la responsabilité du maire sur
les questions de sécurité. Il s'agit bien de cette même
préfecture qui a, par le passé, validé toutes les extensions
d'élevages depuis plusieurs décennies dans le département,
en toute connaissance de cause (...) alors mêmeque le ministère
de la Santé, la sous-préfecture et le conseil général
sont incapables de nous indiquer les mesures à prendre pour protéger
les usagers et les personnels qui ramassent les algues vertes.»
D'autres
pollutions
Le
conseil s'inquiète aussi qu'aujourd'hui «d'autres pollutions
diffuses (donc exclues du principe pollueur-payeur), menacent notre plage
: les pollutions bactériologiques. Les sources de ces pollutions sont
globalement connues. (...) Cela a pris trente ans pour créer les comités
de bassin-versant pour essayer d'améliorer la situation sur les nitrates
- sans grands résultats pour l'instant et c'est pourquoi nous avons
fait des propositions avec Tréduder pour changer de braquet - nous
ne pouvons plus attendre plus longtemps pour les pollutions microbiologiques.
(...) Contrairement à ce que prétendent de nombreuses personnes,
il est tout à fait possible de déterminer l'origine animale
ou humaine de ces pollutions, pour enfin établir un diagnostic clair.
Les dates d'épandage et les distances vis-à-vis des rivières
doivent, par ailleurs, être adaptées au contexte local».
Et de conclure : «La plage de Saint-Michel-en-Grève n'est pas
encore fermée et le conseil municipal souhaite une réaction
énergique et sans faux-semblant de toutes les institutions et de toutes
les collectivités concernées sur ces problématiques environnementales.
Pour notre part, nous mènerons toutes les analyses nécessaires
et nous ferons toutes les vérifications sur le territoire communal».
Le Télégramme - Saint-Michel-En-Grève
- 27/05/2009