Pollution. 300.000 € de caution demandés au cargo libérien
300.000 € de caution pour le cargo libérien soupçonné de pollution dans le rail d'Ouessant. C'est ce qui a été fixé, hier, par le procureur de la République de Brest.
Le procureur de la République de Brest a fixé à 300.000 € le montant de la caution que doit verser le cargo libérien Matterhorn, soupçonné d'une pollution volontaire en mer, avant d'être autorisé à quitter le port de Brest. Le cargo réfrigéré de 115m avait été surpris, lundi matin, par un avion des douanes dans le rail d'Ouessant avec une pollution par hydrocarbures de 22km de long et 200m de large dans son sillage. Le bateau naviguait alors à environ 80km des côtes françaises, dans la zone économique exclusive (ZEE). Diverses photos de la nappe suspecte étaient alors prises par l'avion des douanes, puis transmises au parquet de Brest qui ordonnait alors le déroutement du cargo. |
Le commandant du Matterhorn, qui a été autorisé, hier, à quitter Brest, sera convoqué devant la Justice ultérieurement. Photo Le Télégramme |
Refus de se dérouter
Dans l'après-midi, un avion des douanes décollait pour notifier
au commandant du Matterhorn son obligation de se dérouter vers le port
de Brest, afin d'y être immobilisé en attendant de connaître
le montant de la caution à régler. Mais le bateau n'en faisait
rien et poursuivait sa route vers Las Palmas, en se dirigeant vers le golfe
de Gascogne. Un second avion décollait mais sa demande n'était
pas davantage suivie par le capitaine. À 19h30, le Matterhorn semblait
bien décidé à ne pas respecter les injonctions des autorités
françaises. À 20h30, la Marine nationale décidait d'envoyer
la frégate La Motte-Picquet, basée à Brest, qui se trouvait
alors en mission en mer, pour tenter d'intercepter le cargo qui poursuivait
toujours sa route vers les Canaries. Le bateau pollueur devait être
rejoint vers minuit par la frégate qui allait lui renouveler l'ordre
de se dérouter sur le port de Brest. Au final, le navire a fait demi-tour
et rejoint Brest, hier midi.
Le commandant convoqué
Le cargo, battant pavillon libérien, mais armé en Grèce
par la compagnie East Wind Hellas SA avec, à bord, un équipage
et un capitaine russes, naviguait à vide. Il effectuait la route maritime
reliant les ports de Kaliningrad, en Russie, à celui de Las Palmas,
aux Canaries. Son commandant devrait être convoqué ultérieurement
devant le tribunal correctionnel de Brest.
Le Télégramme - Finistère
- 27/05/2009