L’ex-Clemenceau fin prêt pour partir à la casse
Le départ pour l’Angleterre de l’ancien porte-avions de la marine française, qui croupit depuis des mois dans le port militaire de Brest, n’est plus, sauf revers météorologique, qu’une question de jours.
Vendredi matin, le remorqueur britannique Anglian
Earl, chargé de la manoeuvre, est arrivé à Brest.
Désormais le sort de l’ex-Clem est entièrement entre les
mains de la société Able UK qui décidera du moment
le plus opportun pour acheminer la vieille coque jusqu’à ses
chantiers d’Hartlepool, au nord-est de l’Angleterre, où elle
sera démantelée et désamiantée. La traversée,
qui représente un trajet de 1400 kms entre Brest et Teeside,
sur la côte Nord-est de l’Angleterre devrait durer “entre quatre
et six jours selon les conditions de mer”, indique la préfecture
maritime à Brest qui souhaite un départ “le plus vite
possible”.
Il est vrai que, de report en report - sans compter l’épisode du grattage de la coque recouverte de crépidules et de lamonaria japonica (une algue indésirable en Grande-Bretagne) - cet appareillage finissait par prendre des allures d’arlésienne. Mais ce n’aura été là qu’une des multiples péripéties ayant émaillé l’histoire de l’ancien fleuron de la marine qui avait effectué un périple de 18 000 kms entre Toulon, l’Inde et la Bretagne avant d’être amarré le 17 mai 2006 à Brest. Si tout est prêt maintenant pour le départ de la Q790 (son nom officiel), les associations Mor Glaz à Brest et “Friends of Hartlepool” outre-Manche contestent toujours les capacités des chantiers Abble UK à démanteler pareil bâtiment. Un travail qui pourrait prendre environ une année. |
(Photo: Reuters) |
Pierre-Henri
ALLAIN
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Internet - Libération Rennes - 30/01/2009