Brennilis : une commission d'information
La réunion de l'observatoire du démantèlement de la centrale
de Brennilis eu lieu hier. Une commission locale d'information sera créée
d'ici janvier 2009.
Un nouveau dossier de demande d'autorisation de démantèlement
pour fin juillet 2008. Hier, à l'occasion de la réunion semestrielle
de l'Observatoire du démantèlement, organisme pluriel rassemblant
des élus, EDF, la Drire, des associations de défense de l'environnement,
etc, EDF a déclaré « tenir ses engagements auprès
de l'État ». Ce dossier, qui tend à exposer la
stratégie de démantèlement de la centrale, devrait peu
différer du précédent, déposé en 2003,
si ce n'est « prendre en compte les paramètres nécessaires
pour répondre à la nouvelle réglementation environnementale,
la loi transparence et sécurité sur le nucléaire, adopté
en 2006 », explique le sous-préfet Denis Olagnon. Il
permettrait surtout de relancer la question du démantèlement
de la centrale. L'opération est en effet toujours gelée par
décision du Conseil d'État pour insuffisance d'information au
public. « Si la demande de démantèlement est avérée
recevable par les ministres, une enquête publique sera ouverte sous
la responsabilité des pouvoirs publics ».
Commission locale d'information
« L'arrêt du conseil d'État visait l'absence d'une
commission locale d'information, nécessaire selon une directive européenne
», commente EDF. Jusqu'à présent, l'information
du public au sujet de la centrale de Brennilis revenait à l'Observatoire
du démantèlement, créé par le préfet du
finistère. Un observatoire jugé insuffisant par les associations
écologiques, tel que Sortir du Nucléaire. La commission d'information
devrait remplacer cet observatoire dans le rôle de l'information au
public. Présidée par le conseil général, elle
laissera une part plus grande aux associations et aux élus. EDF en
sera par ailleurs exclu en tant que membre.
Quant à savoir qui la dirigera, rien de précis encore, mais
un décret prévoit que sa présidence revient au président
du conseil général ou à un élu. Cette CLI devra
être en fonctionnement au plus tard pour janvier 2009. «
Son financement est encore bien flou, commente Marie-France Le Bloch,
conseillère générale du canton de Pleyben, mais
un poste a été créé au conseil général,
spécialement chargé de la mise en place de cette CLI ».
Dès septembre, Pierre Maille, président du conseil général,
rencontrera les représentants des différents collèges
de la commission afin de répartir les rôles et missions de chacun.
« On espère ainsi un débat plus démocratique et
plus de transparence dans l'information sur la centrale nucléaire,
explique Chantal Cuisnier, membre de Sortir du nucléaire. Mais
le plus important c'est d'avoir des études indépendantes. Il
faut qu'il y ait une vraie cartographie de la contamination nucléaire
à Brennilis ».
Ouest-France
- 11/07/2008