La redevance "ordures ménagères" plus juste
L'association
Agir pour l’Environnement et le Développement Durable (AE2D)
réagit à l'article "la taxe déchets ménagers
sur la selette" paru lundi 15 octobre dans nos colonnes.
Vous écrivez "L'un des groupes de travail du Grenelle de l'environnement
propose une réforme de cet impôt. Les élus brestois ne
sont pas opposés à la réforme de la taxe d'enlèvement
des ordures ménagères (TEOM), bien au contraire!"
Aujourd'hui en période pré-électorale et à la
veille du Grenelle de l'environnement tous les partis deviennent "écolos"
!
Nous devons rappeler qu'avant la délibération du conseil communautaire
du 10 octobre 2003, les principales associations de cadre de vie, de consommation
et d'environnement (CLCV, CSF, Bretagne Vivante, UFC-Que Choisir, AE2D,...)
avaient interpellé dans une lettre ouverte le Président de la
Communauté Urbaine de Brest.
Elles voulaient protester sur les conditions peu transparentes du choix en
faveur de la taxe, et l'absence de débat public. Elles demandaient
au président de surseoir à ce vote et de lancer une campagne
d'information et de débat sur le mode de gestion des déchets
(réduction à la source, collecte, tri, traitement, valorisation,
recyclage, réemploi, …) et sur son financement (impôts, redevances,
taxes, facturation,….). Elles demandaient enfin à la CUB de définir
une réelle politique de gestion et de maîtrise des déchets.
Malgré
cette démarche inter-associative l'ensemble des élus socialistes
avaient voté pour la TEOM, la plupart des élus de droite et
les élus communistes avaient voté contre, mais uniquement pour
des raisons fiscales. Seuls les élus Verts avaient voté contre
en défendant la Redevance d'Enlèvement des Ordures Ménagères
(REOM), système plus juste, plus incitatif et plus reponsabilisant
pour les citoyens.
Certaines Communautés de Communes appliquent la REOM, proportionnelle
au service rendu.
Celle de la Porte d'Alsace (et la commune de Manspach, en pointe dans la gestion
des déchets) est pionnière dans la mise en place de la pesée
embarquée, système de facturation de la redevance des ordures
ménagères incitant les ménages à trier au mieux.
Celle du Grand Besançon (176 000 habitants pour 59 communes dont 122
308 habitants à Besançon) d'une taille équivalente à
Brest métropole océane, a opté pour le paiement du service
rendu à la redevance, plus équitable car fondée sur le
volume des déchets et la composition des foyers, à la place
de la taxe (fondée sur la valeur locative des logements). Plus près
de chez nous la commune de Châteaulin utilise également la redevance.
A notre connaissance, l'Etat, la population n'y trouvent rien à redire
!
Nous espérons que parmi les mesures prises à l'issue du "Grenelle de l'environnement" la REOM et la collecte sélective des déchets fermentescibles (en vue d'une bio-méthanisation) deviennent la règle commune, ce qu'AE2D réclame depuis plusieurs années, en vain, à Brest métropole océane.
Ouest-France - 16/10/2007