Les résidus du Spernot combleront une mine
Brest métropole océane vient d'obtenir gain de cause devant la justice. Ses déchets vont être valorisés en Allemagne.
Les
faits
En
2006, Brest métropole conclut un accord avec une société
allemande, GSES. Celle-ci possède une ancienne mine de sel, à
700 m de profondeur, qu'il faut remblayer. On constate des affaissements de
terrain de 2,5 m de profondeur au dessus du site concerné, dans une
zone urbanisée. Le contrat avec GSES prévoit que le remblaiement
se fera avec un mortier notamment composé des cendres et des résidus
d'épuration des fumées d'incinération d'ordures ménagères
(refiom) produits par l'usine du Spernot.
Le
problème
Informé
de ce contrat par les voies normales, la préfecture du Finistère
interdit le transfert des déchets du Spernot. Elle considère
qu'il s'agit d'une opération d'élimination des déchets.
Et préférerait que ceux-ci soit valorisés ou que leur
élimination se fasse près de leur site de production. Elle interdit
donc le transfert vers l'Allemagne. Brest métropole océane n'accepte
pas et saisit le tribunal administratif de Rennes.
La
réponse du tribunal
Elle est
radicalement inverse à l'analyse de la préfecture. Selon les
magistrats rennais, « cette opération a pour objet de
prévenir les affaissements de terrain, dans une zone urbanisée.
La technique employée permet de combler efficacement les zones difficilement
accessibles ou dangereuses de la mine ». En clair, avec cette
opération, BMO procède à une valorisation de ses déchets,
et non à leur élimination. Le tribunal a donc levé l'objection
de la préfecture du Finistère.
Ouest-France - Brest - 03/04/2009