Le Clem' a franchi une dernière fois le goulet
L'ancien porte-avions a quitté Brest hier matin. Une sortie de scène très discrète.
Départ
à 11 h pile Destination
Hartlepool |
Bye, bye le Clem'! L'ancien porte-avions a mis le cap hier matin sur l'Angleterre. : Thierry Creux. |
Communiqué
tardif
Les
autorités françaises n'ont communiqué l'heure de départ
du Clemenceau que deux heures avant l'appareillage effectif, qui a eu lieu
hier à 11 h. La Marine explique qu'elle n'avait pas la maîtrise
des opérations. « La décision de partir relevait du chantier
britannique, qui a la responsabilité du remorquage, affirme le capitaine
de frégate Bertrand Hudault, officier de communication de la Marine.
Nous n'avions pas la volonté de faire de la publicité mais pas
celle d'écarter la presse non plus. »
Peu
de public
Il
y avait peu de public pour assister au départ du Clem'. Beaucoup moins
que pour son retour en 2006. Le black-out des autorités sur l'heure
du départ explique sans doute ce peu d'engouement. Le verglas aussi.
Un
mois de préparation
Installation
du matériel de remorquage, fermeture des portes étanches, ballastage...
Depuis un mois, une trentaine de marins de la base navale préparaient
la coque Q790, nom officiel de l'ex-Clemenceau, pour son dernier voyage. «
Ce fut un travail de longue haleine », commente le capitaine de frégate
Luc Desloges, commandant adjoint de la base navale.
Gardiennage
La Marine
voit partir le Clemenceau sans regret. Le gardiennage de la coque mobilisait
entre 7 et 10 personnes depuis son retour à Brest en mai 2006.
Amiante
Le chantier
britannique Able UK estime que le Clem' contient encore 770 tonnes de matériaux
amiantés. Ceux-ci seront enfouis dans une décharge de classe
1 située à quelques centaines de mètres du chantier de
démantèlement. « Cela limite les risques dus au transport
», souligne Didier Lépine, du Service de soutien de la flotte.
Darse
naturelle
À
Hartlepool, le Clemenceau sera déconstruit dans un immense bassin.
En fait, une darse naturelle au fond argileux. Celle-ci sera close par des
plots en béton qui permettront de l'assécher. Cette barrière
est en cours de construction.
Olivier
MÉLENNEC.
Ouest-France - Brest - 04/02/2009