Téléphonie : antennes-relais bridées ?
Un « comité » chargé d'évaluer l'impact d'une diminutionde puissance des ondes est mis en place aujourd'hui.
C'était
une promesse du Grenelle des ondes. Un «comité opérationnel»,
chargé des modélisations et des expérimentations
sur l'impact d'une diminution des puissances des antennes-relais sera
mis en place, aujourd'hui, par Chantal Jouanno, secrétaire d'État
à l'Écologie. Le comité sera présidé
par le député socialiste François Brottes.
Plusieurs villes se sont déjà portées volontaires pour tester une diminution de la puissance des antennes-relais, mais il n'est pas évident que ces expérimentations soient vraiment mises en place. |
Rien ne change pour la couverture des réseaux
Très
prudent, le communiqué gouvernemental précise que la diminution
de l'exposition sera modélisée. Puis, le cas échéant,
expérimentée en taille réelle. La première phase,
la modélisation, promet d'être un joli casse-tête, qui
prendra plusieurs mois. Pas question, en effet, de réduire la couverture
du réseau ou de toucher à la qualité du service.
Les opérateurs
sont-ils prêts à passer au test réel ? Jean-Marie Danjou,
délégué-général de l'Afom (l'association
qui réunit les opérateurs de téléphonie mobile)
est franchement sur la réserve : «Il faut d'abord faire
ces modélisations.»
Le
«comité» avancera certainement plus vite sur l'amélioration
des procédures d'information et de concertation, à la fois des
mairies et du public. Il est vrai qu'il y a de la marge.
Il est
douteux que des résultats soient obtenus avant septembre. À
cette date, l'Afsset (Agence de sécurité sanitaire) publiera
son rapportsur l'impact des ondes des antennes-relais sur la santé.
Il sera sans doute rassurant. Mais pas plus que ses prédécesseurs,
il ne rassurera le grand public.
Philippe
RICHARD.
Ouest-France - France - 07/07/2009