Pollution dans l'Élorn : une lettre au préfet
Alertés
samedi midi par l'AAPPMA (Association agréée de pêche
et de protection des milieux aquatiques) de l'Elorn, gendarmes et pompiers
de Landivisiau ont pu constater une pollution dans le Quillivaron, un affluent
de l'Elorn à Lampaul-Guimiliau (Ouest-France d'hier). «
Le gendarme « vert » étant en congé et le garde
Onéma n'étant pas joignable, aucun service n'a été
en capacité d'effectuer des prélèvements et donc de préciser
la nature et la toxicité du ou des polluants », rappelle
Jean-Yves Kermarrec, président de l'AAPPMA de l'Elorn, dans une lettre
ouverte au préfet du Finistère.
Il ajoute : « Jeudi 2 avril, les « grandes manœuvres »
annuelles anti-pollution mobilisaient sur l'Elorn les services de secours.
[...] Comment se fait-il que l'on soit capable, pour une pollution fictive,
de mobiliser une armada de spécialistes et de matériel sophistiqué
mais qu'en présence d'une pollution réelle on soit incapable
de déterminer l'origine et la nature d'une pollution ni d'installer
des barrages. D'autant que l'origine était inconnue donc potentiellement
grave ? […] »
Dans la soirée de samedi, un taux anormalement élevé
d'ammoniaque dans l'Elorn, dont l'origine est elle aussi inconnue, a entraîné
l'arrêt temporaire de l'activité de pompage de l'usine de Pont
ar Bled. Située 15km en amont, elle alimente plus de 300 000 consommateurs
du pays de Brest en eau potable.
« Plus étonnant, aucune investigation n'a, semble-t-il,
été effectuée dans l'enceinte des usines implantées
» en aval de la partie polluée du ruisseau. «
Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur (ces) dys- fonctionnements
[...] et que les entreprises du secteur livrent la réalité du
réseau d'évacuation et autres bassins de stockage […]. »
Ouest-France - Finistère - 08/04/2009