Le Triomphant plus endommagé qu'annoncé
Le kiosque du sous-marin entré en collision avec un bâtiment britannique est également touché ainsi que les barres de plongée. Les travaux s'annoncent plus lourds et fragilisent le dispositif de dissuasion nucléaire.
Il
n'y a pas que le nez du Triomphant qui a pris un mauvais coup dans la
collision avec le sous-marin britannique Vanguard début février.
Certes, comme l'a déclaré la Marine, ce dôme de résine et de verre qui protège le sonar a été enfoncé. Mais, selon nos informations, un impact a également eu lieu sur le kiosque, première partie visible quand le sous-marin fait surface. La barre de plongée tribord (aileron horizontal) a été abimée. Aucun
droit à l'erreur |
Outre le nez du Triomphant, son kiosque (partie haute) et ses barres de plongée (ailerons) ont été endommagés. : Reuters |
Reste
à savoir si, avec ce sous-marin immobilisé, la France sera en
mesure de garantir la permanence de la dissuasion nucléaire. Outre
les forces aéroportées sur le Charles-de Gaulle, celle-ci repose
sur la présence constante en mer d'un sous-marin nucléaire lanceur
d'engin (SNLE), avec ses missiles de 6 000 km de portée.
Depuis
début 2008 et le désarmement de l'Inflexible, la Marine travaillait
en flux tendu avec trois sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (Le
Triomphant, Le Téméraire et Le Vigilant). Avec Le Triomphant
au tapis, il ne lui en reste que deux. Il n'y a, donc, aucun droit à
l'erreur d'ici la réparation du Triomphant ou la livraison, fin 2010,
du dernier né, Le Terrible.
Sébastien
PANOU avec Yannick GUÉRIN.
Ouest-France - France - 19/02/2009